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Quand le pardon sert de fuite : La tolérance ne signifie pas que nous devons accepter n’importe quoi

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Il est souvent valorisé dans notre société contemporaine d’être tolérant. Nous sommes encouragés à tolérer les différences, les erreurs de parcours, et les comportements divergents. Et cela est très bien, la plupart du temps !

Cependant, il arrive parfois que notre tolérance excessive nous pousse à tolérer l’inacceptable pendant trop longtemps, ou trop souvent. Les situations qui vont à l’encontre de notre personne, qui manquent de respect envers ce que nous sommes, ou qui sont destructrices pour notre bien-être physique et émotionnel, ne devraient pas être tolérées. Tout ce que nous tolérons au détriment de notre propre personne n’a pas sa place.

La tolérance ne signifie pas que nous devons accepter n’importe quoi et tout pardonner immédiatement.

Parfois, nous nous empressons de pardonner parce qu’il est trop douloureux d’affronter la réalité. Le pardon devient alors une échappatoire ! En refusant de reconnaître la réalité telle qu’elle est, nous évitons de tirer des leçons essentielles pour nous.

Nous nous précipitons à « pardonner », alors qu’en réalité, il ne s’agit pas de pardon, mais d’une forme d’évitement qui nous empêche de regarder la situation en face et d’agir pour apporter les changements nécessaires afin de ne plus avoir à tolérer l’intolérable, ou pour comprendre les enseignements que nous devons tirer de cette situation.

Au lieu de cela, nous nous rassurons en disant qu’il faut pardonner, que c’est ce qu’il faut faire, que nous ne voulons pas entretenir de rancune, que l’autre personne souffre également, qu’elle est fatiguée ou qu’elle a ses propres problèmes.

Cependant, ce n’est pas ça le pardon !

Le pardon ne consiste pas à tolérer n’importe quoi et à ne pas ressentir de rancœur envers l’autre. Le besoin de pardon ne doit pas nous faire perdre notre discernement. Nous devons nous protéger de ce qui nous fait du mal, de ce qui nous détruit, et ne pas rester dans une situation destructrice en prétendant tout pardonner ! À ce stade, il ne s’agit plus de pardon, mais d’excuses.

Ce sont des excuses pour ne pas avoir le courage de nous tenir debout, pour ne pas affronter ce qui doit être fait, pour ne pas établir clairement nos limites, pour ne pas exprimer nos demandes légitimes de manière franche, pour ne pas poser les questions essentielles. Et surtout, ce sont des excuses pour ne pas changer ce qui nous fait souffrir, que ce soit en quittant la situation ou en la modifiant si nous en avons le pouvoir.

Lorsque nous serons en sécurité, nous pourrons envisager le pardon.

Ce pardon viendra alors sincèrement, du plus profond de notre cœur, lorsque nous réaliserons que cette expérience était nécessaire pour notre croissance personnelle, pour apprendre à nous aimer davantage et à distinguer l’Amour de la dépendance, la liberté de l’attachement.

À ce moment-là, nous pourrons exprimer notre gratitude envers cette expérience qui a croisé notre chemin, même si l’autre personne n’en était pas consciente, car elle nous a permis de tirer de grandes leçons. Nous comprendrons alors enfin qu’il n’y avait rien à pardonner, que tout avait sa raison d’être, et que nous avons évolué grâce à cette situation.

Cependant, en attendant ce moment, nous devons nous garder d’utiliser le pardon comme une échappatoire à ce qui nécessite réellement d’être guéri.

Pourquoi le pardon est important ?

Le pardon est important pour plusieurs raisons :

Le pardon permet de se libérer du fardeau émotionnel et des sentiments négatifs tels que la colère, la rancune et la tristesse. Il permet de laisser aller les émotions qui nous retiennent et de trouver la paix intérieure.

Le maintien de rancune et de ressentiment peut avoir un impact négatif sur notre santé mentale et physique. Le pardon favorise le soulagement du stress, réduit l’anxiété et la dépression, et améliore notre bien-être général.

Le pardon favorise des relations plus harmonieuses avec les autres. Il permet de reconstruire la confiance et de restaurer les liens brisés. En pardonnant, nous favorisons la communication et l’empathie, ce qui peut renforcer nos relations personnelles et professionnelles.

Il est un processus qui demande de la réflexion et de la maturité émotionnelle. En pardonnant, nous développons notre capacité à comprendre les autres, à faire preuve de compassion et à prendre du recul. Cela nous permet de grandir en tant qu’individu.

Dans de nombreuses traditions spirituelles, le pardon est considéré comme une vertu essentielle. Il favorise la connexion avec notre moi profond, avec les autres et avec des forces plus grandes que nous. Le pardon est souvent associé à la guérison, à la rédemption et à la croissance spirituelle.

Mais le pardon ne signifie pas oublier ou minimiser les actes blessants. Il ne justifie pas les comportements inacceptables ni ne nécessite une réconciliation immédiate.

Le pardon est un processus personnel qui peut prendre du temps, et chacun doit décider quand et comment il souhaite accorder son pardon.

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Publié par Teddy Tanier

Passionné par la poésie et la littérature depuis tout petit j'ai toujours aimé écrire seul dans la nuit quand la journée s'éteint. Car cette atmosphère me transporte et me fait voyager, elle m'inspire et me rassure. On peut encore rêver. J'aime l'art et particulièrement les livres c'est pour cela qu'Inspirant me permet de présenter des auteurs connus et moins connus pour faire partager ma passion et rendre hommage aux grands écrivains ou philosophes.

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