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5 phrases puissantes d’Albert Camus qui changeront votre façon de voir la vie

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Albert Camus

Image crédit : John Stamos

5 phrases puissantes d’Albert Camus qui changeront votre façon de voir la vie

L’écrivain et prix Nobel Albert Camus détonne surtout par sa façon de voir la vie. Dans ses livres, il présente clairement l’évolution de ses personnages par rapport à leur personnalité, dans lesquels chacun-e de nous peut se reconnaître.

Son œuvre comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et des essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurde de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l’absurde, révolte qui conduit à l’action et donne un sens au monde et à l’existence, et « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir »3.

Albert Camus est connu pour sa littérature humaniste. Influencé par la philosophie de F. Nietzsche, il met surtout en avant le côté absurde de la condition humaine, en s’efforçant d’imposer une dose de conscience et de perspective à travers ses œuvres littéraires.`

En marge des courants philosophiques, Camus est d’abord témoin de son temps, intransigeant, refusant toute compromission. Il n’a cessé de lutter contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l’humain. Il est ainsi amené à s’opposer à l’existentialisme et au marxisme, et à se brouiller avec Sartre et d’anciens amis. En ce sens, il incarne une des plus hautes consciences morales du xxe siècle — l’humanisme de ses écrits ayant été forgé dans l’expérience des pires moments de l’histoire. Sa critique du totalitarisme soviétique lui vaut les anathèmes des communistes et sa rupture avec Jean-Paul Sartre6.

Albert Camus et sa pensée existentialiste

La présence de l’existentialisme d’Albert Camus est très marquée dans toute son œuvre littéraire. Dans ses œuvres les plus connues comme L’Étranger, La Peste, Le Mythe de Sisyphe, etc., l’écrivain nous fait découvrir ses inquiétudes les plus profondes, avec une pensée réflexive et lucide à propos de l’existence humaine.

Il nous parle essentiellement dans ses œuvres de la crise spirituelle de notre époque, dans le cadre de la manifestation religieuse, politique et artistique. Il nous fait cadeau de ses idées philosophiques, de nouvelles dimensions à propos de la façon dont on peut vivre les sujets qui nous préoccupent tou-te-s.

Dans ses phrases, nous pouvons deviner quelles étaient ses grandes réflexions et ses préoccupations. Camus nous laisse un héritage littéraire pour que nous osions nous voir nous-mêmes, avec nos misères, nos manies, nos qualités, nos tromperies et nos capacités. Dans cette sélection de phrases, nous allons analyser quelques-unes parmi les plus caractéristiques :

1. “Il y a seulement de la malchance à ne pas être aimé : il y a du malheur à ne point aimer.”

Dans cette phrase, on met en avant la force et la plénitude que suppose l’acte d’aimer. Un exemple pour celleux qui ont vécu un amour non réciproque, qui malgré tout l’ont senti, vaut le coup, malgré toute la douleur que l’on ressent, malgré toute la peine que cela fait naître.

2. “La liberté est un bagne aussi longtemps qu’un seul homme est asservi sur la terre. La liberté doit être pour tous ou pour personne”

Une phrase avec une essence humaniste, dans laquelle il déclare que la liberté ne peut pas exister, tant qu’un seul homme dans ce monde en sera privé. Obtenir notre liberté avec comme conséquence que d’autres personnes perdent la leur est un acte inhumain.

Camus revendique ainsi la compassion et la solidarité pour que tout être humain arrive à avoir les mêmes droits. En se positionnant contre le fait que certains n’obtiennent pas ces droits car cela pourrait en priver d’autres.

3. “L’homme a deux faces : il ne peut pas aimer sans s’aimer”

De nombreux philosophes et grands penseurs nous présentent cette idée selon laquelle il n’est pas possible d’aimer sans s’aimer d’abord soi-même. Cela part de l’idée que nous seul-e-s pouvons donner ce que nous possédons, et que l’amour ne fait pas exception. Il est indéniable que ce sentiment est le fruit de ce que nous sommes capables de donner.

Si vous êtes capable de cultiver votre amour propre, de vous accorder de l’attention, alors à ce moment-là, vous pourrez créer les conditions nécessaires pour pouvoir partager un tel sentiment, depuis ce que vous êtes et l’amour honnête que vous avez fabriqué.

Tout espoir réside en nous, dans notre attitude et dans la perspective que nous sommes capables d’adopter à chaque instant. Quand nous considérons ce que nous sommes à travers nos réussites et ce que nous avons, nous extériorisons notre courage.

Il est facile et prévisible que ce type de courage si superficiel soit éphémère et que tôt ou tard, il soit susceptible d’être détruit. Quand nous mettons du courage dans ce que nous sommes, en acceptant nos difficultés et nos peurs, nous apprenons ainsi à compter sur nous-mêmes face à n’importe quelle mésaventure ou événement fâcheux.

5. “La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent”

Nous savons que tout ce que nous sommes part d’un moment présent et que cette accumulation de moments est ce qui forge notre avenir. Nous semons chaque instant pour qu’ainsi, se fonde l’expérience, et c’est comme cela que nous faisons notre apprentissage.

Dans le seul acte d’aimer, nous pouvons nous voir nous-même, dans cette capacité à admirer quelqu’un d’autre dans toute sa beauté, à travers un regard qui dépasse le rationnel. Ce sentiment, même s’il est frustré, tou-te-s celleux qui l’ont vécu savent avant tout qu’il est préférable de l’avoir ressenti. Car c’est quelque chose de très précieux qui se forme en nous sans autre intention que celle d’aimer.Donner tout au présent consiste à faire ce que nous pouvons à ce moment, par rapport à ce que nous voulons. C’est ainsi que nous construisons notre destin, en nous centrant sur chaque situation et en essayant de donner le meilleur de nous-même. Ce que nous vivons actuellement est une conséquence de ce que nous avons appris et de l’attitude dont nous faisons preuve face à chacune de nos expériences.4. “Dans la profondeur de l’hiver, j’ai finalement appris qu’il y avait en moi un soleil invincible”


Biographie d’Albert Camus (1913-1960)

1913- 1932 Une enfance pauvre

Albert Camus naît à Mondovi (Algérie) le 7 Novembre 1913. Il est le second enfant de Lucien Camus, ouvrier agricole et de Catherine Sintes, une jeune servante d’origine espagnole qui ne sait pas écrire et qui s’exprime difficilement. Lucien Camus est mobilisé pendant la première guerre mondiale et meurt lors de la Bataille de la Marne. Le jeune Albert ne connaîtra pas son père. Sa mère s’installe alors dans un des quartiers pauvres d’Alger, Belcourt. Grâce à l’aide de l’un de ses instituteurs, M. Germain, Albert Camus obtient une bourse et peut ainsi poursuivre ses études au lycée Bugeaud d’Alger. Il y découvre à la fois les joies du football (il devient le gardien de but du lycée) et de la philosophie, grâce à son professeur Jean Grenier. Il est alors atteint de la tuberculose, une maladie qui plus tard, l’empêchera de passer son agrégation de philosophie.
1932-1944 Le militant et le résistant

Il obtient son bac en 1932 et commence des études de philosophie. Cette année-là il publie ses premiers articles dans une revue étudiante. Il épouse en 1934, Simone Hié et doit exercer divers petits boulots pour financer ses études et subvenir aux besoins du couple. En 1935, il adhère au parti communiste, parti qu’il quittera en 1937. En 1936, alors qu’il est diplômé d’Etudes Supérieures de philosophie, il fonde le Théâtre du Travail et il écrit avec 3 amis Révolte dans les Asturies, une pièce qui sera interdite. Il joue et adpate de nombreuses pièces : Le temps du mépris d’André Malraux, Les Bas-Fonds de Gorki, Les frères Karamazov de Dostoïevski. En 1938, il devient journaliste à Alger-Républicain où il est notamment chargé de rendre compte des procès politiques algériens.
La situation internationale se tend . Alger-Républicain cesse sa parution et Albert Camus part pour Paris où il est engagé à Paris-Soir. C’est le divorce d’avec Simone Hié, et il épouse Francine Faure.
En 1942 il milite dans un mouvement de résistance et publie des articles dans Combats qui deviendra un journal à la libération. Cette année-là il publie l’Etranger et le Mythe de Sisyphe chez Gallimard . Ces deux livres enflamment les jeunes lecteurs et valent à Albert Camus d’accéder, dès cette année-là, à la notoriété.
En 1944 il fait la rencontre de Jean-Paul Sartre. Ce dernier souhaiterait qu’il mette en scène sa pièce Huis Clos. C’est l’époque où les deux philosophes entretiennent des rapports amicaux : « l’admirable conjonction d’une personne et d’une œuvre » écrit Sartre de Camus. Leurs relations vont pourtant s’envenimer jusqu’au point de non retour.
1945-1957 Le témoin engagé

En 1945, c’est la création de Caligula, qui révélera Gérard Philippe. Deux ans après, il publie La Peste qui connaît un immense succès. C’est cette année-là qu’il quitte le journal Combat.
En 1951, publication de l’Homme Révolté qui vaut à Camus à la fois les foudres des surréalistes et des existentialistes. Des surréalistes tout d’abord : André Breton est furieux des propos de Camus sur Lautréamont et Rimbaud. Les existentialistes se déchaînent quant à eux, en publiant un article très critique dans Les temps Modernes, revue dont le directeur n’est autre que Jean-Paul Sartre. L’année suivante ce sera la rupture définitive entre Camus et Sartre.
Albert Camus subit alors avec une grande douleur la situation algérienne. Il prend position, dans l’Express, au travers de plusieurs articles où il montre qu’il vit ce drame comme un « malheur personnel ». Il ira même à Alger pour y lancer un appel à la réconciliation. En vain.
En 1956, il publie La Chute ; une œuvre qui dérange et déroute par son cynisme et son pessimisme.
1957-1960 Le Nobel, la mort

Albert Camus obtient le prix Nobel en octobre 1957  » pour l’ensemble d’une œuvre qui met en lumière, avec un sérieux pénétrant les problèmes qui se posent de nos jours à la conscience des hommes ». Il a alors 44 ans et est le neuvième français à l’obtenir. Il dédie quant à lui son discours à Louis germain, l’instituteur qui en CM2 lui a permis de poursuivre ses études. Il est félicité par ses pairs, notamment Roger Martin du Gard, François Mauriac, William Faulkner. Lui pourtant regrette : il aurait souhaité que cette distinction revienne à André Malraux, son aîné, qu’il considère aussi comme un maître. 3 ans après, le 4 janvier 1960, il se tue dans un accident de voiture. Le destin. Alors qu’il avait prévu de se rendre à Paris par le train, Michel Gallimard lui propose de profiter de sa voiture. Près de Sens, pour une raison indéterminée, le chauffeur perd le contrôle du véhicule. Albert Camus meurt sur le coup. On retrouve dans la voiture le manuscrit inachevé du Premier Homme. Dans l’une de ses poches, il y avait également un billet de chemin de fer.

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Source Albert Camus : /nospensees.fr

Publié par Laurence Baïdemir

Je suis toujours restée aussi passionnée par la lecture, et j'ai alors décidé de créer le site Inspirant en janvier 2017, afin d'inspirer les autres avec des œuvres très connues et d'autres qui méritent pleinement de l'être. J'espère que vous éprouverez le même plaisir que moi en les lisant.

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