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La résilience : un trait de caractère? La résilience, vous connaissez ?

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La résilience : un trait de caractère?

La résilience, vous connaissez?

La résilience est la capacité des individus à se remettre des épreuves et des difficultés de la vie. Certaines personnes parviennent à retrouver le bonheur malgré des expériences traumatisantes, tandis que d’autres sombrent dans la tristesse et la dépression face à des événements négatifs. Les experts utilisent le terme de « résilience » pour décrire cette capacité à rebondir. La question se pose alors de savoir si la résilience est innée ou si elle peut être développée.

Et si c’est possible, quelles sont les stratégies pour cultiver la résilience et voir les aspects positifs de la vie ?

Le concept de résilience a d’abord été utilisé dans le domaine de la physique pour décrire la capacité des objets à résister aux chocs et à retrouver leur forme d’origine. Depuis les années 40, ce concept a été adapté à la psychologie pour décrire la capacité des êtres humains à faire face aux événements douloureux tels que la maladie, le deuil, la précarité, la violence ou les abus.

On peut dire qu’une personne est résiliente lorsqu’elle ne nie pas les événements difficiles et ne sombre pas dans la tristesse et la dépression, mais qu’elle parvient à les affronter et à en sortir plus forte. Elle garde un état d’esprit optimiste et confiant en la vie.

Le mécanisme de la résilience

La résilience ne consiste pas à nier l’adversité et à faire semblant que tout va bien pour passer à autre chose. Au contraire, il s’agit d’affronter les événements de front. C’est un processus dynamique qui s’étend sur une période plus ou moins longue et permet à la personne de surmonter ses épreuves et d’en sortir renforcée. Les étapes traversées par une personne résiliente sont généralement les suivantes :

  1. Une réaction de révolte intérieure contre le malheur : « Je refuse d’être affecté par cela, je dois trouver une solution. »
  2. Un défi lancé à soi-même : « Si je parviens à m’en sortir, je vais réaliser tel ou tel rêve. »
  3. Une volonté de paraître fort et résistant devant les autres, même lorsqu’on se sent faible et épuisé.
  4. Un bon sens de l’humour : plutôt que de s’apitoyer sur son sort, la personne résiliente a tendance à plaisanter sur son traumatisme, à ne pas se considérer comme une victime et à se comparer à ceux qui ont moins de chance.
  5. La pratique d’une activité permettant de canaliser les émotions : que ce soit à travers les arts (écriture, peinture, etc.), la spiritualité ou des sports extrêmes, la personne résiliente trouve généralement un moyen d’exprimer ses sentiments de manière plus objective, ce qui lui permet ensuite de passer plus facilement à autre chose.

Ces étapes ne sont pas linéaires et peuvent varier d’une personne à l’autre, mais elles représentent généralement le parcours vers la résilience.

La résilience : inné ou acquis?

La résilience n’est pas innée, ce qui signifie que tout individu a la capacité de développer cette aptitude à faire face aux événements. Cependant, des études scientifiques ont révélé que certains bébés présentent une production plus élevée d’hormones euphorisantes telles que la dopamine et la sérotonine, dès les premières heures de vie. Cela suggère que nous ne disposons pas tous des mêmes ressources face à l’adversité.

De plus, plusieurs facteurs jouent un rôle crucial dans la résilience face aux événements, et la plupart de ces facteurs trouvent leur origine dans la petite enfance. Ainsi, il est plus facile de développer des mécanismes d’adaptation face à l’adversité lorsque les premières années de vie incluent :

  • Un environnement familial sécurisant : un sentiment de confiance, des parents présents et unis (même après une séparation), une relation solide avec la mère, se sentir aimé et en sécurité.
  • Une force de caractère : même à un très jeune âge, certains enfants montrent une nature joyeuse et une capacité à être heureux quelle que soit la situation.
  • Un entourage encourageant : la famille proche joue un rôle primordial, mais ce n’est pas tout. Les premières amitiés, les éducateurs et les enseignants pendant la petite enfance peuvent avoir une influence considérable sur l’estime de soi et la capacité à adopter une vision positive de la vie.

Les statistiques montrent qu’une personne ayant bénéficié de ces éléments aura tendance à développer un caractère résilient, mais il est important de ne pas généraliser. En effet, il est fréquent qu’un individu qui dispose de tous les prérequis nécessaires pour être résilient sombre dans la dépression face au moindre problème, tandis qu’un autre développera des mécanismes d’adaptation et une force de caractère lui permettant de surmonter toutes les situations.

Peut-on développer sa résilience?

La capacité à développer la résilience et à faire face aux épreuves de la vie est influencée par le vécu et l’histoire personnelle de chaque individu. Cependant, il est important de souligner que notre histoire personnelle n’est pas figée dans le temps. Elle évolue au fil des années, ce qui signifie qu’il est possible de reconstruire la confiance en soi, en la vie et en notre entourage à mesure que nous grandissons.

Certaines personnes ont des bases plus solides et, disons-le, plus de chance que d’autres. Cependant, même si nous avons eu une enfance difficile, cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas changer notre perception de la vie. Cela peut parfois demander plus d’efforts et d’implication personnelle, mais il est possible de cultiver la résilience.

Voici quelques conseils pour vivre la résilience au quotidien :

  • Construire sa confiance en soi et son estime personnelle.
  • Essayer d’être optimiste et de voir le bon côté des choses.
  • Trouver un sens à sa vie et se fixer des objectifs clairs.
  • Faire preuve de flexibilité et d’enthousiasme face aux changements.
  • S’entourer de personnes positives qui nous inspirent et nous soutiennent.
  • Pratiquer une forme de spiritualité, qu’elle soit méditative, religieuse ou autre, afin de remettre nos problèmes en perspective par rapport au monde qui nous entoure.
  • Cultiver la gratitude pour ce que nous avons plutôt que de nous plaindre de ce qui nous manque.
  • Faire du bénévolat et contribuer au bien-être des autres.
  • Accepter que certaines choses ne sont pas toujours sous notre contrôle.
  • Ne pas avoir peur de la solitude et la voir comme une occasion de se connaître soi-même avant de se tourner vers les autres.
  • Développer sa créativité, car nous sommes tous créatifs à notre manière.
  • Cultiver le sens de l’humour, car le rire est une puissante ressource qui peut changer notre perspective sur les choses.

Pour conclure, citons le docteur Boris Cyrulnik, un éminent psychiatre et psychanalyste spécialisé dans le concept de la résilience, qui affirme que « le malheur n’est pas une destinée, rien n’est irrémédiablement inscrit, on peut toujours s’en sortir. » Il y a donc de l’espoir pour chaque individu, à condition d’y investir un peu de soi !

Quels sont vos moyens pour développer la résilience au quotidien ?

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Publié par Teddy Tanier

Passionné par la poésie et la littérature depuis tout petit j'ai toujours aimé écrire seul dans la nuit quand la journée s'éteint. Car cette atmosphère me transporte et me fait voyager, elle m'inspire et me rassure. On peut encore rêver. J'aime l'art et particulièrement les livres c'est pour cela qu'Inspirant me permet de présenter des auteurs connus et moins connus pour faire partager ma passion et rendre hommage aux grands écrivains ou philosophes.

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