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Je suis la Solitude. Je suis moi. Neutre. Unique. Insaisissable.

Je suis Solitude.

Je suis moi. Neutre. Unique. Insaisissable. Je suis partout mais pourtant nul part à la fois. Qu’importe ton âge ou ton sexe, tu m’accueilles ou me subis, me qualifiant de bienveillante ou envahissante. Je me présente à toi temporairement ou de façon durable.

Amie ou ennemie ? Qu’importe! Mes tentacules couvrent tant de sphères! Au plus profond de ton être je loge selon les hasards ou les choix de vie. Je suis Solitude mais tu me donnes parfois d’autres noms.

Parfois je demeure auprès de toi pour te protéger d’un environnement néfaste.

Tu es alors fort reconnaissant. Le silence règne, calme, maître de la situation, n’est-ce pas cette sérénité que tu recherchais ? À moins que tu me voulais comme bouclier ? Tu me désires lorsque tu souhaites panser tes blessures ou simplement pour réfléchir. Nous fusionnons alors pour le temps qu’il te faut et je serai toujours là lorsque tu éprouveras la nécessité de ce moment qui n’est qu’à nous.

Tu me nommes alors intériorité. Tu as besoin de moi pour te découvrir, pour te sonder, pour explorer tes sentiments. Je suis indispensable à ton bien-être même si tu l’ignores. Tu me rejetteras ensuite, sans que je m’en offense car je suis ainsi; unique à toi, pour toi, à jamais.

Mais occasionnellement, tu t’accroche à moi comme un nageur à une bouée.

Tu crains les blessures et tu préfères mes bras enveloppants. Tu te complais dans ton nouveau refuge. Je suis ton havre, tu te sers de moi sans que je m’en offusque, je comprends tes préoccupations, tes craintes. Je sais que tu as besoin de moi, que grâce à moi, tu retrouveras ta force. Et vient un jour où tu ne me supportes plus. Tu me nommes isolement et tu m’accables de tous tes maux. Je suis la source, la résultante, la conséquence.

Tu pleures, tu cries ou souffres en silence. Tu ne veux plus de moi mais je ne suis pas rancunière pour autant. Je suis neutre. Je suis la même envers toi qu’envers les autres. Il n’y a aucun acharnement de ma part, ta perception a changé, pas moi. Tu voudras à tout prix te défaire de moi, rompre nos liens. Écoute ta voix, suis ton cœur, je ne veux surtout pas l’oppresser.

De temps à autre, quand tu m’as laissée, tu découvres que tu t’es retranché si loin que plus personne ne te comprends, que tes émotions sont si refoulées que tu ne peux plus les identifier.

Tu crois au désespoir, à l’affliction, à la détresse car tu as perdu tes repères. Tu m’accuses de t’avoir conduit à cet état, tu me qualifies d’abandon. Je suis pourtant toujours là mais évanescente à tes yeux, inaccessible, insaisissable. Apprivoises-moi plutôt que de me redouter, je ne te veux pas de mal, je suis secrète dans mes motivations mais celles-ci ne te sont aucunement néfastes.

Je suis intériorité, isolement, abandon. Je suis tout cela et plus encore. Je suis solitude et je vis en toi.

Merci à Marc Gervais pour ce magnifique texte

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Publié par Teddy Tanier

Passionné par la poésie et la littérature depuis tout petit j'ai toujours aimé écrire seul dans la nuit quand la journée s'éteint. Car cette atmosphère me transporte et me fait voyager, elle m'inspire et me rassure. On peut encore rêver. J'aime l'art et particulièrement les livres c'est pour cela qu'Inspirant me permet de présenter des auteurs connus et moins connus pour faire partager ma passion et rendre hommage aux grands écrivains ou philosophes.

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Elle achetait des livres qui lui parlaient de spiritualité, d’unité, d’émotions positives, de lumière et d’amour inconditionnel…

L’amour est insupportable, monsieur. Pensez-vous que l’on puisse retrouver une femme qu’on a aimée