Tu es magnifique. Quand on le dit de l'autre, on le sent bien

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Tu es magnifique…

Quand on le dit de l’autre, on le sent bien, c’est l’expression mêlée de l’admiration et de l’amour qu’on lui porte.

On le lui dit autant parce qu’on en est convaincu que parce qu’on veut l’en convaincre : ce qu’il (elle) est, dit ou fait est grand, est beau à nos yeux et touche, émeut, exalte notre cœur.

C’est comme si un peu de paradis nous était offert, partagé, dans sa rencontre, comme si quelque chose de divin s’y révéle, quelque chose de si grand et si beau que notre petitesse, loin seulement d’en être écrasée, en était transportée, soulevée de terre.

Ce même état s’empare de nous aussi devant, les cadeaux de notre Terre, devant les splendeurs de sa vie, de sa nature, de ses paysages.

Tantôt c’est le soleil, l’océan, la montagne qui brille de cet éclat, tantôt ce sera l’arbre, la fleur des champs, le ramage et le plumage d’un oiseau, la grâce d’un papillon ou d’un chaton. En toutes ces choses, il y a comme la main de Dieu, l’empreinte de sa générosité. C’est comme une évidence.

Qu’est-ce donc alors qui nous empêche souvent de nous le dire, de le dire à notre cœur mieux qu’au miroir ?

L’humilité ?

Ce serait un moindre mal où nous saurions que nous avons de la valeur sans en faire arrogance.

La détestation ou la déception de soi ?

C’est plus fréquent quand, filles de la déception, de l’indifférence, du mépris ou de la violence d’autres, elles sont devenues notre nature mieux que notre propre nature.

Oui, cher moi- même, tu es magnifique, non pour effacer de toi tout ce qui te semble être le contraire, non parce que tu es plus grand, plus beau, plus fort, mais simplement parce que le cœur n’est fait que pour aimer et parce que l’amour ne trouve sa complétude à ne t’avoir pas comme seul manque à aimer.