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José Saramago : J’ai quel âge ?

quel âge
Image crédit : Pixabay

J’ai quel âge ?

J’ai l’âge suffisant pour ne plus avoir peur et faire ce que je veux et ce que je ressens.

J’ai quel âge ?

J’ai l’âge de voir les choses avec tranquillité, mais dans l’intérêt de continuer à évoluer.

J’ai l’âge de caresser mes rêves du bout des doigts et de voir mes illusions se transformer en espoir.

J’ai l’âge où l’amour est parfois une flamme qui a besoin de se consumer dans le feu d’une passion désirée, parfois un havre de paix, tel un coucher de soleil sur la mer.

J’ai quel âge ?

Je n’ai pas besoin de nombre, car mes désirs réalisés, les larmes que j’ai versées en voyant mes illusions se briser…valent beaucoup plus que ça.

Quelle importance d’avoir vingt, quarante, soixante ans !
Ce qui importe, c’est l’âge qui me correspond.

J’ai l’âge qu’il me faut pour vivre libre et sans peur.

Pour suivre mon chemin sans crainte, car je porte avec moi l’expérience que j’ai acquise et la force de mes désirs.

J’ai l’âge suffisant pour ne plus avoir peur et faire ce que je veux et ce que je ressens…

José Saramago

JOSÉ SARAMAGO. LA SEMENCE ET LES FRUITS

Si l’ homme n’est pas capable d’organiser l’économie mondiale de façon à satisfaire les besoins d’ une humanité qui meurt de faim tous les jours, pourrons nous dire que nous sommes vraiment des humains? Je crois que nous, qui remplissons nos bouches avec le mot humanité, nous n’y sommes point arrivés, nous ne sommes pas des êtres humains. Peut-être le serons nous un jour, mais nous ne le sommes pas encore, il nous manque beaucoup pour y arriver. Nous avons devant nous le spectacle du monde et c’est quelque chose d’épouvantable. Nous vivons à côté de tout ce qui est négatif comme si ce n’était rien, la banalisation de l’horreur, la banalisation de la violence, de la mort, surtout s’il s’agît de la mort des autres, évidemment. (…) Et tout continuera à être égal, si les consciences humaines ne s’éveillent pas. Parce que beaucoup de ce que l’on fait, on le fait pour nous maintenir tous dans l’aboulie, dans la carence de volonté, pour diminuer notre capacité d’ intervention civique.

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Publié par Teddy Tanier

Passionné par la poésie et la littérature depuis tout petit j'ai toujours aimé écrire seul dans la nuit quand la journée s'éteint. Car cette atmosphère me transporte et me fait voyager, elle m'inspire et me rassure. On peut encore rêver. J'aime l'art et particulièrement les livres c'est pour cela qu'Inspirant me permet de présenter des auteurs connus et moins connus pour faire partager ma passion et rendre hommage aux grands écrivains ou philosophes.

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