Teddy Tanier
Il est souvent plus facile de laisser libre cours à la colère que d’explorer l’émotion qui se cache derrière cette colère.
- Quelle est la véritable peur qui se cache derrière cette réaction ?
- Quelle blessure précédente a créé ce chemin direct vers la colère comme moyen d’évacuation ?
Nous avons tous rencontré des personnes qui semblent constamment en colère, qui s’emportent pour des choses insignifiantes. On les qualifie parfois de caractériels. Cependant, derrière ces colères fréquentes se cache un enfant qui a peur d’être réprimandé, qui a peur de perdre sa place, qui a peur de ne pas être aimé ou d’être abandonné.
Parfois, nous portons cette colère en nous depuis de nombreuses années. Certains la laisseront éclater à tout moment, ce qui devient alors un obstacle à leurs relations et rend leurs efforts de sociabilisation vains. D’autres refoulent leur colère et ne la laissent s’exprimer que rarement, perdant ainsi leur joie de vivre et leur légèreté.
Il n’est pas sain de maintenir un niveau élevé de colère pendant une longue période, mais il n’est pas non plus sain de ne jamais se mettre en colère, même lorsque nous ressentons cette émotion et qu’elle semble légitime.
La colère est une émotion que nous devons transformer en courage, en compassion, en justice et en amour.
L’objectif est de trouver l’émotion qui se cache derrière notre colère : quelle est notre peur ? Craignons-nous d’être abusés par l’autre ? Craignons-nous le rejet de l’autre ? Avons-nous peur de ne pas être à la hauteur ? Craignons-nous de perdre notre identité ? Avons-nous peur que notre honte soit révélée au grand jour ? Est-ce qu’une perte immense est à l’origine de cette colère ?
La colère peut être saine, mais elle peut aussi être un puissant outil de transformation personnelle si nous sommes capables de discerner la peur qu’elle exprime. Refouler notre colère ne fera que la retourner contre nous, tandis que la déchaîner sur les autres ne fera que compromettre certaines de nos relations.
La prochaine fois que nous ressentirons de la colère, essayons de voir quelle peur se cache derrière cette émotion.
Remontons aussi loin qu’il le faut pour découvrir ce que cette colère a à nous enseigner. De même, lorsque quelqu’un se mettra en colère contre nous, plutôt que de réagir avec colère, essayons de comprendre quelle peur cette personne exprime (mais sans lui dire directement).
En nous mettant à sa place, nous pourrons peut-être mieux la comprendre et éprouver de la compassion pour son point de vue. En faisant cela, une solution nouvelle pourrait émerger pour résoudre le conflit.
(Évidemment, ces suggestions ne s’appliquent que s’il n’y a pas de violence impliquée.)
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